Le CEEVO, l'Agence de Développement et d'Attractivité des territoires du Val d'Oise, a organisé le 18 septembre dernier, pour les participants à la délégation économique, technologique et universitaire qu'il conduit au Japon jusqu'au 20 septembre, une visite des locaux et des laboratoires de la société Komi-Hakko Corporation, qui développe une technologie de quantification des odeurs, implantée à l'Osaka University Techno Alliance.
L'occasion, à l'invitation du dirigeant de la société, Kenji Kubo, d'une présentation des activités innovantes développées par cette entreprise qui utilise les technologies développées dans le cadre de ses recherches, telles que l'analyse des odeurs, la fermentation, l'isolement de cellules individuelles et l'analyse des ingrédients, pour soutenir le développement de produits utiles au quotidien. La société a ainsi mis au point la première technologie de quantification des odeurs au monde, autour de la quantification de la perception humaine des composants olfactifs. Le capteur olfactif humain reproduit en effet le mécanisme de l'odorat humain. Sa principale caractéristique est de ne détecter que les odeurs perçues par l'homme, telles qu'elles sont perçues. Un capteur utilisant des cellules vivantes nécessite une technologie et un équipement de culture cellulaire. Cependant, afin d'accroître la portabilité des capteurs cellulaires, la société a développé une nouvelle technologie de capteurs portables sans cellules qui reflètent la réponse olfactive humaine grâce à l'intelligence artificielle. En quantifiant les odeurs grâce à la technologie d'analyse des arômes par fermentation, il est possible de développer de nouveaux produits et technologies, qui n'existaient pas auparavant.
L'opportunité de préciser que cette société japonaise s'appuie en particulier sur une méthode inédite de contrôle des odeurs, qui cible les récepteurs sensibles aux mauvaises odeurs : Déodorant antagoniste, qui recouvre les récepteurs, et Déodorant modulateur, qui module la réponse des récepteurs. L'entreprise a construit une base de données "odeur par odeur" qui permet de reconstruire l'odeur souhaitée grâce à une combinaison différente de fragrances, et qui offre une intégration de l'odorat à la réalité virtuelle, grâce à des écrans olfactifs (Téléviseurs émettant des odeurs, Arômes naturels remplaçant les arômes naturels rares, Apprentissage des arômes qui remplacent les odeurs toxiques par des arômes non toxiques.
La rencontre a enfin été l'occasion d'évoquer la stratégie de développement de la société à l'international, et son intérêt pour des échanges dans ce domaine avec des partenaires a l'étranger.